Après une décennie d'existence, l'ensemble Nereydas fait ses débuts au Festival de Grenade en compagnie de la soprano María Espada, pour un programme mêlant des œuvres de compositeurs espagnols et italiens, idéal pour vérifier la profonde empreinte laissée par les musiciens transalpins. Le récital s'ouvre sur un Salve Regina de l'un des compositeurs les plus célèbres de son temps, Pergolesi. Son influence est partout, y compris à la Real Capilla espagnole, où Francisco Corselli était professeur et plus tard son disciple Antonio Ugena, mais aussi l'Escorial, où travaillaient le père Soler et Jaime Ferrer. Soy pastorcilla révèle la survivance du chant de Noël, le genre paraliturgique espagnol par excellence.